Enjoy the pics of Last weekend in Banda Aceh !
Cheers,
The Beaver
Forever home, now, in Montreal, Quebec
I made it safely to Bujumbura. Internet connection here is scarce and dreadfully slow, so hang in there ! I'll update soon.
Cheers,
The Beaver
Wow. Today I got a quickie by the water cooler.
(Quotes are in English though).
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Travailler dans la province d’Aceh n’est pas une tache facile. Le 26 décembre 2004, un tremblement de terre de 9.2 a l’échelle de Richter a cause environ 128,790 décès, 37,063 disparitions et laissait un demi million d’Acehnais sans résidence. Les dommages structurels sont estimes à 4.5 milliards de dollars. 21 mois plus tard, malgré les efforts de reconstruction de la population locale et des expatriés, et un budget multilatéral de 525 million de dollars US, il beaucoup reste à faire. Le gouvernement indonésien estime les besoin à 120,000[1] logis. Les humanitaires ont jusqu'à Décembre 2007 pour atteindre cet objectif conjoint malgré les différentes contraintes rencontrées sur le terrain.
A la défense des ONG presentes à Aceh, le terrain n’est guère propice aux grandes entreprises de construction de par son histoire. Plus de 30 ans de conflits entre les rebelles du Gerakan Aceh Merdeka (GAM) et l’État Indonésien ont laisse Aceh dans un état de non-droit jusqu'à l’imposition de la loi martiale en 2003. Depuis le tsunami, un cessez-le-feu est en place et le processus de paix est enclenche, mais rien ne garantie la fin permanente des hostilités. Le développement de la region s’en est ressenti, et les chaînes d’approvisionnement limitées et affaiblies par le tsunami sont débordées par la demande soudaine de l’effort de reconstruction. De même, les organisations humanitaires et le gouvernement indonésien s’arrachent le personnel local qualifié, hélas insuffisant.
Depuis le cessez-le-feu, le contexte politique d’Aceh en 2006 ne facilite guère la tache aux humanitaires. Le pacte de paix entre le GAM et les autorités a permis l’adoption référendaire de la loi islamique le 15 août 2005. Le port du voile n’est plus réservé uniquement aux musulmanes pratiquantes. S’y soustraire, tout comme la possession et la consommation d’alcool, sont passibles de châtiment corporel, une mesure appliquée sans réserve. Ce qui décourage l’établissement a Aceh de personnel qualifié originaire des autres îles de l’archipel. Ce mouvement semble en debut d’expansion vers les expatriés selon les propos de Muntasir Hamid, chef de la législature provinciale a Banda Aceh, publies dans le Rakyat Aceh le 7 août dernier: “We did not want the Veranda of Mecca to be contaminated by the presence of NGOs in Banda Aceh as this territory is under the enforcement of Syariah Law. We will ask in this case, the Dinas of Syariah to do search/raid on houses that are occupied by NGOs especially during the evening”.
De plus, Transparency International classe l’Indonésie à 2.2/10 sur l’échelle de la corruption (0 représentant le taux de corruption absolue). A titre d’exemple, la mésaventure d’Oxfam-Australie dont plusieurs employés auraient détourné un montant équivalent a 22,000$US par l’entremise d’activités frauduleuses centrées sur le processus d’achat. Les conditions d’opérations sont propices a de telles combines: dans un communiqué de presse du 4 mai 2006, Oxfam rapportait que la supervision et le processus de suivi était insuffisants. Surtout, le roulement de personnel et la rareté de la main d’œuvre créent les conditions idéales d’une fraude classique. Pourtant, les processus de gestion d’Oxfam ne sont pas en cause – ce sont ces même processus qui ont permis l’identification du problème. Un rapport conjoint produit en juillet 2006 pour le Centre Ulstein et ses partenaires faisait état des risques inhérents au projet: « High-profile emergencies create particular corruption challenges, often with a large number of international relief agencies and corresponding difficulties with coordination and possibly competition between agencies.[2]»
De quoi donner du pain sur la planche aux humanitaires, la clé étant de bien déterminer ses priorités, comme le rappelle le Secrétaire General de l’Agence Indonésienne de Réhabilitation et de Reconstruction, Teuku Kamaruzzaman, en conférence de presse le 28 août dernier: "I ask all parties to focus on efforts being made to rebuild the region devastated by the December 2004 tsunami and to help those affected re-establish a normal life. At the same time, we must remain vigilant and highly critical with respect to irregularities and corruption."
[1] http://www.e-aceh-nias.org/
[2] Mapping the Risks of Corruption in Humanitarian Action, publie sur www.u4.no.