November 05, 2004

Le royaume de la Plage

La plage de YOFF
Plage ! Je commence à prendre l’habitude d’aller à la plage le dimanche, et je crois que cette habitude se mute en dépendance ! Je devais y aller avec Nathalie et ses enfants, finalement elle annule à la dernière minute…Mais mes comparses habituels sont au rendez-vous, on va à Yoff, encore, en Diag’, ne vous en déplaise, et on se partage la case. On trouve une épicerie pas loin, on se fait un pic nic !
Cyrine vient nous rejoindre avec un ami sénégalais à elle, un ado timide mais superbe, qui finalement s’ouvre un peu juste à la fin de la journée. La mer est très forte, très bleue, sublime. Le bruit régulier des vagues me berce, je m’endors un peu, j’essaye de lire mais rien n’y fait, mes yeux se ferment.
Entre 2 somnolences, on partage un fou rire ou une gaufre, mais surtout, on se fait don de silence, on est bien ensemble, pas besoin de faire de bruit ! Hummmm…. C’est un de mes meilleurs week-ends depuis que je suis arrivée à DKR, en fait, une de mes meilleures semaines.

La plage des MAMELLES
Dimanche, plage, je vais pour faire changement à la plage des Mamelles. La plage n’est pas très belle, il y a beaucoup de rochers, mais par contre on est à flanc de montagne, la vue est superbe.
Je porte (est-ce par courage ou par ambition) mon nouveau bikini, le premier bikini que je me sois acheté de ma vie… Par contre, je suis prudente, j’évite le soleil de midi, c’est bon je ne brûle pas trop.

La PETITE CORNICHE
A la pause je fais une longue marche avec Amélie, ma collègue casamançaise. On est sur la petite corniche, et on se rend jusqu’à l’hotel Savannah. (Un bon 2h de marche quoi !) C’est un circuit de marche que j’adore, on quitte la place de l’indépendance, on passe devant le palais présidentiel, on coupe devant l’immeuble administratif (où apparemment les femmes doivent porter une jupe obligatoirement), on descend une petite cote et hop ! On plonge dans le turquoise de l’océan Atlantique. La petite corniche surplombe une falaise, et c’est le seul endroit que j’ai trouvé pour le moment où l’eau est verte. Il y a des arbres fleuris qui tombent de la falaise, tout cela est un mélange savant de vert et de bleu, une vrai carte postale !

November 04, 2004

Quelques anecdotes de ma vie quotidienne

Quand le chat est parti, les souris dansent
Le meilleur pote de mon coloc est parti ! Ca devait arriver, tout le monde le savait ; il a eu son visa et il est au Canada… Je suis contente pour lui mais il va me manquer, il était souvent chez moi et surtout il était très très gentil avec moi…. C’est lui qui, le premier, m’a accueilli à DKR, je lui dois en partie mon intégration. Je me console en pensant que comme il part au Canada de toutes façons, ce n’est que partie remise, je le reverrais là-bas !

Mon hôte est parti avec lui, j’ai la maison à moi toute seule pour 2 semaines, je crains un peu le vide, mais je réalise rapidement que j’apprécie son absence, on dirait que tout le monde est plus détendu…

Par contre, certains prennent des libertés, se servent dans les équipements de la cuisine, finissent la réserve d’eau juste avant le week-end, vont jusqu’à prendre les serviettes dans la salle de bain commune. Il y a même eu un dégât d’eau il y a quelques jours, la maison était inondée. Comme je n’ai pratiquement pas été à la maison, je suis hors de tout soupçon, mais il paraît que quelqu’un aurait joué avec la pompe à eau… Et ben ma foi !

Farniente
Le samedi, souvent je passe une journée tranquille, je parle avec le Canada, ma maman, mon amour, je me repose. Je reprend contact avec Le Pendule de Foucault, de Umberto ECO, que j’ai entamé en arrivant et que je n’arrive pas à finir. Pourtant, ce livre est passionnant, mais je suis fatiguée, j’ai du mal à me concentrer.

Electricité
Je rentre à la maison, il y a plus de circulation qu’hier, je mange rapidement (une salade de spaghetti et de tomates, il n’y a pas d’électricité, je pourrais faire la cuisine au gaz mais je n’ai pas envie de cuisiner dans le noir).

Gâteau au café JPI-Dakar

Un soir de semaine, je participe à un Pot-Luck. Je cuisine en ville, mon désormais classique gateau au café. La nécessité est la mère de l’invention, c’est une recette inventée qui pour le moment fait l’unanimité, à part pour qui n’aime pas le café…

(Avertissement : cette recette est une tentative, je cuisine à l’instinct, sans trop mesurer. Je recommande d’avoir un peu plus de lait et de farine à disposition au cas où.)

1/3 paquet de beurre
½ grande bouteille de lait 2%
1 petite canette de lait concentré sucré
1 paquet de levure
4 tasses ( ? ) de farine
6 cuillérées à soupe ( ? )de Nescafé
1 tasse ½ de sucre
2 cuillérées à soupe d’eau filtrée

1. dans un grand bol, mélanger les œufs et le sucre
2. faire fondre le beurre et l’ajouter
3. intégrer 1t de farine et mélanger
4. ajouter la levure
5. mélanger 1t de lait avec le Nescafé et intégrer à la mixture
6. alterner le lait et la farine jusqu'à ce que la pâte ait une consistance similaire à celle d’une pâte à biscuit. Elle doit avoir une riche teinte marron.
7. Beurrer un moule d’à peu près 3 pouces par 4 pouces, et fariner.
8. Mettre le gâteau au four à 375°F ( ? ) et surveiller attentivement – le temps de cuisson varie entre 30 et 45 minutes. Effectuer le test du couteau si nécessaire.
9. Une fois le gâteau cuit, vider le pot de lait concentré sucré dans un bol. Mettre l’eau et le restant de café dans le pot vidé, mélanger, et intégrer dans le bol.
10. Laisser le gâteau refroidir un peu. Verser le mélange de lait concentré sucré sur le gateau une fois froid, et réfrigérer au moins 30 minutes.

November 03, 2004

Le monde des expat'

J’aime bien les vendredis, S et S, me rejoignent au bureau pour le lunch. Après le boulot on se retrouve, on va chez D. On commence la soirée avec un repas dans un resto Capverdien, c’est très typique, le poisson est terriblement épicé !

Tout le monde décide de rentrer tôt, à part moi et J, on fini la soirée avec les Espagnols, c’est très cosmopolite comme fête, je suis ravie. J’y revoit un couple très sympathique que j’avais rencontré 3 semaines auparavant… Ils sont tellement beaux quant ils dansent ensemble !

Je pratique un peu d’allemand avec une autrichienne de 22 ans, au pair (et oui, au pair, à Dakar !) chez l’ambassadeur d’Autriche.

Retrouvailles plus étonnantes encore, je rencontre une Française que j’ai connu à Marie-de-France, et que j’ai perdu de vu depuis 10 ans ! Le monde est si petit : croiser une ancienne de CMF à Dakar, ça je ne m’y attendais pas…

Un autre soir, je retrouve S au Viking, un petit bar tranquille sur Ponty. On discute un peu, un autre vient nous rejoindre un peu plus tard, on se rend chez D. Ce soir, on fête chez une British sympa qui habite rue de la République. La chimie commence à devenir meilleure, le petit groupe s’affirme !

Vendredi soir dernier, je vais, (ô luxe) au vietnamien avec des amis. Les plats sont un peu chers, surtout que la fin de semaine dure 3 jours a cause de la Toussaint. Finalement, je commande des Nems, ils sont pas mauvais mais malheureusement, ils ne valent pas les rouleaux impériaux de chez Tung ou de Mai Quân.

Comme ils vont à St-Louis le lendemain, 2 du groupe nous abandonnent, alors moi l'autre convenons de regarder un film. Ca fait du bien d’être chez lui, son appart est climatisé, très confortable, très occidental. Il a en primeur les films qui sortent en DVD aux Etats-Unis, son frigo est plein de Mountain Dew, et il a (ô luxe) une machine à laver et une sécheuse. Aller lui, c’est un peu comme aller dans une bulle Nord-Américaine… J’avoue que ça fait du bien quand même !

November 02, 2004

Ma famille sénégalaise

Je me suis liée d’amitié avec N. J’aime bien cette fille, surtout je me sens solidaire. On a le même âge et elle est seule avec ses 2 enfants, elle a beaucoup de courage, je me demande si j’en aurais autant.

Parfois le midi, ou en soirée, je passe chez elle pour discuter un peu. Lundi le 1er novembre, c’est la Toussaint, et ici tout le monde, musulmans et chrétiens confondus, va au cimetière. Le père de N. est enterré à Thiès, elle a besoin de quelqu’un pour garder les enfants. Finalement, nous convenons de laisser l’aîné avec moi, le petit avec elle, ce sera plus facile comme ça. Moi, ça me fait plaisir, je n’ai rien à faire demain, et le petit est très sage, très gentil, alors pourquoi pas…

C’est ainsi que J’ai passé la journée avec mon nouveau « neveu », agé de 7 ans ! (Il m’appelle Tati Marie.) Il est absolument adorable, et ravi d’aller à la plage ! Je n’ai jamais passé autant de temps dans l’eau qu’aujourd’hui ! C’est un vrai poisson, toujours en train de jouer avec les vagues. Elles sont un peu fortes par contre, alors je vais toujours avec lui, je surveille, je ne veux pas qu’il arrive quelque chose…

Je trouve drôle que les gens pensent qu’il soit mon fils, mais comme il est châtain comme moi, c’est quand même vraisemblable ! C’est rafraîchissant d’être avec un enfant, ça me fait du bien à moi aussi…

November 01, 2004

Petit Lexique WOLOFF

Comme j’ai commencé à apprendre le Woloff, je partage avec vous mes balbutiements…
Voici les quelques mots avec lesquels je jongle. En intercalant un peu de français ça et la, on approche du woloff de la rue !