January 31, 2005

What an exciting life ! Don't you find ?

On Saturday, I made it back home and got ready to go to a play at Club Atlantic, the American Rec Center. It was short, and funny, and lively. The plot, based on the concept of creating a universal language, included lines such as : “Velcro !” (Welcome) and other puns based on similarity of language. It did include some German, Dutch, Spanish, Italian, and in that respect, was very “International”. We ended up all going for drinks at a local Jazz club called “Just 4 U” and a few of us even made it to a night club called “La Dolce Vita” (which was horribly expensive and full of prostitutes, irk !).

On Sunday, I joined friends to take part in the Hash, an afternoon activity which consists of running (or walking, in my case), for a few hours in an area of Dakar. It also involves games, a mild amount of drinking, and a dinner at a restaurant afterwards. It was immature, but a lot of fun !

On Monday, I had Dinner at a friend's. It was really nice to get to know her better and to have a quieter evening, although we did have a lot of wine and gin tonic, and I had a considerable headache the next morning…

Yesterday, dead as I was after all these social activities, I went home and ended up grabbing a beer on the way with C.K.(an American, whom I’d met at previous cocktails) and a friend of his. Now that one was totally unplanned, but my colleague dropped me off on the road and I bumped into them as I was making my way to my regular hitchhiking spot, and they stopped me to have a drink with them, which was nice, and not only because it actually got me a lift home. Then I finally arrived home just in time to have dinner offered to me by my housemate.

What an exciting life ! Don't you find ?

January 26, 2005

Week-end à Palmarin

Le week-end du 21 janvier, Dorothée, Antje, Christine et moi avons profite de l’opportunité des congés de la Tabaski pour passer un weekend de relaxation à Palmarin, au campement de Djijack.

La route

Nous avons du faire, pour y parvenir, un total de 4h de route. La route lorsque nous sortons de Dakar est relativement bonne, mais passée la zone hyper-touristique (style Club Med) de Saly et Mbour, elle devient de plus en plus mauvaise, trouée comme un gruyère, puis éventuellement, ressemble à de la taule.

Par contre, nous avons le plaisir de nous émerveiller devant les baobabs, la savane et les petits villages que nous croisons. Je me retrouve... en enfance... en brousse avec papa et maman, les enfants qui envoient la main aux voitures des blancs, les zébus qui paissent paisiblement l’herbe sèche.


Joal-Fadiouth

Nous faisons une étape à Joal-Fadiouth, agglomération composée des villages jumeaux de Joal, sur la terre ferme, et de Fadiouth, sur l’île. Alors que Joal est traversé d’une route goudronnée et dispose des infrastructures requises pour accueillir les touristes (hôtels et restaurants), Fadiouth est restée l’île franchement sénégalaise, le petit village de coquillage transformé en attraction touristique malgré lui. L’île est reliée au village par un pont, et on peut y circuler librement. Une fois passés les enquiquineurs de services du rivage, la population de Fadiouth se montre contrairement à eux très tolérante, et laisse les promeneurs déambuler sur l’île sous son regard indifférent.

Fadiouth recèle une église et une mosquée et les deux groupes religieux cohabitent en harmonie. Nous avons pris le temps de nous recueillir en l’Église Saint – François – Xavier de Fadiouth, et j’ai été émerveillé d’entendre les petits oiseaux chanter sous le toit de ce lieu de culte, comme pour confirmer mon intuition que nous étions dans un endroit sacré. Je ne suis pourtant pas une personne bien religieuse, mais je ne peux m’empêcher de me rappeler un sincère sentiment de recueillement en ce lieu.
La péninsule du cimetière de Fadiouth est, quant à elle, tout aussi digne de respect : le sol en entier couvert de coquillages blancs qui réverbèrent la lumière du soleil fait de ce lieu de repos définitif un endroit hors du temps et de tout. Quelques baobabs, probablement centenaires, projettent timidement leur ombres sur les tombes nimbées de lumière, alors que sur les pirogues passent silencieusement sur la mangrove.


Le campement

Arrivées à Djijack, nous rencontrons nos hôtes, Jean-Paul, Katziella et leurs enfants, Gary et Mickaella. Immédiatement, nous avons l’impression d’arriver en visite chez des cousins. Le campement consiste en un groupe de cases, grandes ou petites selon le groupe. Nous sommes conduites à nos pénates, une grande case de terre, où 2 chambres contenant chacune 2 lits nous attendent. Nous avons même un petit salon, et une salle de bain à partager. Malgré le climat qui est très sec, le jardin est fleuri de bougainvilliers, de lauriers roses, d’orgueil de Chine... Le campement dispose d’une piscine, et se trouve en bordure de mer. De la plage, je contemple le soleil qui se couche, qui embrase les flots et inonde le bateau non loin naufragé d’une lueur étrange.

Mais ce qui est frappant est la case commune, dénommé Impluvium. Le toit de cette très grande case ronde a en son centre une cavité qui permet de recueillir l’eau de pluie pour alimenter la nappe phréatique, notre source d’eau pour notre séjour. (La Sénégalaise des Eaux et la Sénégalaise de l’Électricité ne se rendent pas encore à Djijack.) L’électricité, pour le moment, vient de panneaux solaires, complimentés par un groupe électrogène le soir. Ce lieu est aussi le bar, le salon commun, et la bibliothèque ! Fans de BD, voici une adresse à retenir !
Les repas se prennent à l’Impluvium, en groupe à la grande table avec les autres invités ou seuls. Nous optons pour la première solution, et rencontrons ainsi nos futurs compagnons de route du lendemain. L’ambiance est joyeuse, enjouée, détendue. On se croirait, vraiment, en famille.

La suite.... au prochain numero, la balade en pirogue dans la mangrove !

January 22, 2005

January 20, 2005

Djouj : Le peuple migrateur

Le lendemain, nous partons dès potron minet pour le Parc des oiseaux de Djouj. La route, jusqu’ici relativement bonne, devient ce qu’on appelle communément de la taule. Beuh... estomacs fragiles et colonnes vertébrales sensibles, s’abstenir. Mais Yakou, notre chauffeur, est expert dans la conduite des routes de terre, et nous arrivons sans encombre. Déjà, en arrivant prés du parc, nous apercevons des groupes d’oiseaux, en vol ou au sol...

Nous allons en pirogue (notons bien, cette pirogue la n’a rien à voir avec celle de Ngor, elle est très large, très stable, et très rassurante. Sur cette longue ballade de quelques heures, nous avons tous le loisir d’observer, de très près, des pélicans, cormorans, et autres oiseaux aquatiques et migrateurs.

Nous sommes informées qu’il y a à peu près 15 000 pélicans au parc en ce moment. Ils sont là, paisiblement en train de voguer dans la mangrove, ou en train de s’adonner à la pêche collective. C’est fascinant de voir ces oiseaux, tous bien synchronisés, se pencher dans l’eau à la recherche de poisson, et d’observer les quelques chanceux qui ont attrapé quelque chose le retourner, avant de l’engloutir d’un seul coup. Puis, d’un coup, les pélicans abandonnent leurs rôles de gros canards pour prendre leur envol, toujours en harmonie parfaite les uns avec les autres, et se transforment en oiseaux de grande prestance, pour entamer un cours vol gracieux, un ballet aérien qui que pour nous.

L’autre espèce bien représentée dans l’étendue aquatique de Djouj est le cormoran. Lorsqu’il pêche, contrairement au gras pélican, il s’immerge jusqu’à ce que seul sa tête et son coup soient hors de l’eau, ce qui lui donne l’allure d’un serpent. Moins ordonnés, les cormorans restent ensemble mais sans synchronie, certains dans l’eau et d’autres perchés dans les arbres, où ils étendent leurs ailes pour se sécher, dans une posture béate qui n’est pas sans rappeler la prière au soleil. Lorsque nous passons trop proche, les cormorans s’envolent en pagaille mais à fleur d’eau, et pendant un court instant nous volons avec eux, sur les eaux de la mangrove de Djouj.

D’autres habitants de Djouj, qui m’ont moi, moins intéressés, ont fasciné nos compagnons de voyage Français : tous les croco, tous les croco, tous les crocodiles, sur le bords du Nil ont disparu n’en parlons plus ! Nous avons vue les petits, les jeunes et la maman (1 m de long à peu près). J’ai trouvé peu rassurant que les touristes se penchent par dessus la barque pour prendre des photos quand le guide m’a mentionné que le papa aimait bien rester sous l’eau, et se trouvait vraisemblablement... sous notre barque !

De façon anecdotique, il y avait aussi des phacochères au parc de Djouj, mais nous les avons a peine entrevus... de toutes façons ils sont moins jolis que les oiseaux.

Le Lac Rose

Le week-end suivant (les 7 et 8 janvier) nous quittons tôt Dakar, car une excursion a été prévue : Lac rose le samedi, St-Louis et le parc des oiseaux de Djouj le dimanche.

Le Lac Rose tire sa couleur particulière de plusieurs facteurs, soit :
· la très haute teneur en sel du lac (il est tapissé d’une couche de sel d’1m50 d’épaisseur) ;
· la présence de bactéries dans l’eau ;
· le reflet de la terre rouge.

Les abords du Lac sont le lieu de la libre entreprise. Chacun est libre de venir s’installer sur le rivage et de récolter le sel, lequel sera ensaché et revendu partout en Afrique de l’Ouest. Comme c’est toujours le cas, les tâches sont réparties selon le sexe : alors que les hommes cassent le sel au fond du lac (il n’a qu’un mètre de profondeur), les femmes transportent le sel vers de rivage dans de grosses bassines qu’elles portent sur leur tête. Non loin de la rive, on peut observer de pauvres huttes de pailles qui servent d’abris aux travailleurs.

Il y a non loin du Lac Rose, un village peulh qui est de toutes évidences, conçu pour les touristes : où que l’on se tourne, une femme ou un enfant sera en train de poser des actes stéréotypés de la vie au village : on puise de l’eau, on prépare le plat traditionnel, on joue avec les chèvres. Le scénario est le suivant : attendri, le touriste ne résiste pas à la tentation de prendre une photo. S’en suit un séance de « Cadeau, cadeau ! Donne moi cadeau ! » qui rend la vie du touriste très difficile, d’autant plus qu’il vient de se taper une rencontre avec le chef du village qui lui a expressément demandé de ne pas donner d’argent aux villageois... La visite du village, qui reste intéressante tout de même, se termine par une visite à la boutique où l’on peut acheter des souvenirs qui n’ont rien de particulièrement remarquable, avec des prix... affichés en Euros ! Vive l’authenticité !

Nous avons droit par la suite à une très mémorable balade en Jeep dans les dunes de sable. Ça brasse en masse, Maman s’accroche à moi comme à une bouée de sauvetage, tout en riant aux éclats ! Ce qui est extraordinaire, c’est que l’étendue de la zone de dunes de sable est suffisante pour qu’on se croit en plein désert. Et le ravissement, lorsque nous atteignons la mer, la plage sauvage de la Grande Côte, dont les rouleaux sont suffisants pour engloutir un homme...

January 05, 2005

Yoff : La grande et belle plage de mes souvenirs

Le dimanche suivant, nous allons à la plage de Yoff, ma plage préférée. Petit après-midi tranquille à écouter le chant de la mer, se gorger de soleil, marcher sur le sable... Un petit garçon tente timidement de nous vendre un cheval et cavalier de fil de fer. Il l’a fait lui-même, je n'achète jamais sur la plage mais cette fois-ci, je ne peux résister à l’envie de l’encourager. Il y a quelque chose de touchant dans la naïveté de son travail.

Nous avons convenu de souper à la pointe des Almadies. Loin de moi d’imaginer le choc culturel de Maman ! Paraît-il que la pointe est beaucoup plus occupée qu’elle ne l’était à l'époque de notre séjour, plus sale aussi. Maman commande des moules... Elle s’attend à des moules marinières et reçoit à la place un plat de moules géantes, à moitié crues et pleines de barbes !!!

Après plusieurs tentatives, nous obtenons au moins que la taille des moules soit réduite, et maman attaque avec un mélange de courage et de scepticisme une plâtrée de moules qu’elle finit tout de même par avaler héroïquement ! (Après avoir très goulûment fini MES frites !)

Entre-temps, une armée de chinois s'était installée aux tables adjacentes, et commandaient des plats gargantuesques de coques qu’ils dégustaient avec appétit en regardant le sublime spectacle de l’océan. Tout ce beau monde noyait les fruits de mer dans la bière, qu’ils buvaient au goulot ! De temps en temps, un volontaire se levait pour redresser le sapin de Noël du restaurant qui périodiquement piquait du nez, faute d'avoir bien été équilibré...

January 03, 2005

Un nouvel an à l’Espagnole, à Dakar !

Le nouvel an se passe avec beaucoup de plaisir chez Carlos !

On fête en petit comité, il y a beaucoup de bouffe, quiche, bouchées au saumon fume, poulet yassa, calamar frit. On boit du champagne et du mousseux. A minuit, Carlos sonne les 12 coups et nous prenons un morceau de pomme par coup. Ça sonne vite, on a du mal à suivre, mais c’est drôle.

Toute la semaine, j’avais vu des petits vendeurs se promener avec des pétards. À minuit, tous les individus à Dakar qui en avaient acheté se sont mis de la partie ! Un grand feu d’artifice, organisé par l’État sur la Place de l’Indépendance, a été complété par les dakarois.

Imaginez-vous au 11ème étage d’un immeuble surplombant la ville, sur un balcon dont la vue embrasse tout Dakar ! Il y avait quelque chose d’irréel dans le fait d’assister à cette célébration, comme si toute la ville, les immeubles, les rues, la mer autour se mettaient de la partie pour accueillir la nouvelle année !

Nous avons dansé jusqu’au petit matin, et sommes rentrées épuisées et ravies !