Le lendemain, nous partons dès potron minet pour le Parc des oiseaux de Djouj. La route, jusqu’ici relativement bonne, devient ce qu’on appelle communément de la taule. Beuh... estomacs fragiles et colonnes vertébrales sensibles, s’abstenir. Mais Yakou, notre chauffeur, est expert dans la conduite des routes de terre, et nous arrivons sans encombre. Déjà, en arrivant prés du parc, nous apercevons des groupes d’oiseaux, en vol ou au sol...
Nous allons en pirogue (notons bien, cette pirogue la n’a rien à voir avec celle de Ngor, elle est très large, très stable, et très rassurante. Sur cette longue ballade de quelques heures, nous avons tous le loisir d’observer, de très près, des pélicans, cormorans, et autres oiseaux aquatiques et migrateurs.
Nous sommes informées qu’il y a à peu près 15 000 pélicans au parc en ce moment. Ils sont là, paisiblement en train de voguer dans la mangrove, ou en train de s’adonner à la pêche collective. C’est fascinant de voir ces oiseaux, tous bien synchronisés, se pencher dans l’eau à la recherche de poisson, et d’observer les quelques chanceux qui ont attrapé quelque chose le retourner, avant de l’engloutir d’un seul coup. Puis, d’un coup, les pélicans abandonnent leurs rôles de gros canards pour prendre leur envol, toujours en harmonie parfaite les uns avec les autres, et se transforment en oiseaux de grande prestance, pour entamer un cours vol gracieux, un ballet aérien qui que pour nous.
L’autre espèce bien représentée dans l’étendue aquatique de Djouj est le cormoran. Lorsqu’il pêche, contrairement au gras pélican, il s’immerge jusqu’à ce que seul sa tête et son coup soient hors de l’eau, ce qui lui donne l’allure d’un serpent. Moins ordonnés, les cormorans restent ensemble mais sans synchronie, certains dans l’eau et d’autres perchés dans les arbres, où ils étendent leurs ailes pour se sécher, dans une posture béate qui n’est pas sans rappeler la prière au soleil. Lorsque nous passons trop proche, les cormorans s’envolent en pagaille mais à fleur d’eau, et pendant un court instant nous volons avec eux, sur les eaux de la mangrove de Djouj.
D’autres habitants de Djouj, qui m’ont moi, moins intéressés, ont fasciné nos compagnons de voyage Français : tous les croco, tous les croco, tous les crocodiles, sur le bords du Nil ont disparu n’en parlons plus ! Nous avons vue les petits, les jeunes et la maman (1 m de long à peu près). J’ai trouvé peu rassurant que les touristes se penchent par dessus la barque pour prendre des photos quand le guide m’a mentionné que le papa aimait bien rester sous l’eau, et se trouvait vraisemblablement... sous notre barque !
De façon anecdotique, il y avait aussi des phacochères au parc de Djouj, mais nous les avons a peine entrevus... de toutes façons ils sont moins jolis que les oiseaux.
January 20, 2005
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