Le week-end du 21 janvier, Dorothée, Antje, Christine et moi avons profite de l’opportunité des congés de la Tabaski pour passer un weekend de relaxation à Palmarin, au campement de Djijack.
La route
Nous avons du faire, pour y parvenir, un total de 4h de route. La route lorsque nous sortons de Dakar est relativement bonne, mais passée la zone hyper-touristique (style Club Med) de Saly et Mbour, elle devient de plus en plus mauvaise, trouée comme un gruyère, puis éventuellement, ressemble à de la taule.
Par contre, nous avons le plaisir de nous émerveiller devant les baobabs, la savane et les petits villages que nous croisons. Je me retrouve... en enfance... en brousse avec papa et maman, les enfants qui envoient la main aux voitures des blancs, les zébus qui paissent paisiblement l’herbe sèche.
Joal-Fadiouth
Nous faisons une étape à Joal-Fadiouth, agglomération composée des villages jumeaux de Joal, sur la terre ferme, et de Fadiouth, sur l’île. Alors que Joal est traversé d’une route goudronnée et dispose des infrastructures requises pour accueillir les touristes (hôtels et restaurants), Fadiouth est restée l’île franchement sénégalaise, le petit village de coquillage transformé en attraction touristique malgré lui. L’île est reliée au village par un pont, et on peut y circuler librement. Une fois passés les enquiquineurs de services du rivage, la population de Fadiouth se montre contrairement à eux très tolérante, et laisse les promeneurs déambuler sur l’île sous son regard indifférent.
Fadiouth recèle une église et une mosquée et les deux groupes religieux cohabitent en harmonie. Nous avons pris le temps de nous recueillir en l’Église Saint – François – Xavier de Fadiouth, et j’ai été émerveillé d’entendre les petits oiseaux chanter sous le toit de ce lieu de culte, comme pour confirmer mon intuition que nous étions dans un endroit sacré. Je ne suis pourtant pas une personne bien religieuse, mais je ne peux m’empêcher de me rappeler un sincère sentiment de recueillement en ce lieu.
La péninsule du cimetière de Fadiouth est, quant à elle, tout aussi digne de respect : le sol en entier couvert de coquillages blancs qui réverbèrent la lumière du soleil fait de ce lieu de repos définitif un endroit hors du temps et de tout. Quelques baobabs, probablement centenaires, projettent timidement leur ombres sur les tombes nimbées de lumière, alors que sur les pirogues passent silencieusement sur la mangrove.
Le campement
Arrivées à Djijack, nous rencontrons nos hôtes, Jean-Paul, Katziella et leurs enfants, Gary et Mickaella. Immédiatement, nous avons l’impression d’arriver en visite chez des cousins. Le campement consiste en un groupe de cases, grandes ou petites selon le groupe. Nous sommes conduites à nos pénates, une grande case de terre, où 2 chambres contenant chacune 2 lits nous attendent. Nous avons même un petit salon, et une salle de bain à partager. Malgré le climat qui est très sec, le jardin est fleuri de bougainvilliers, de lauriers roses, d’orgueil de Chine... Le campement dispose d’une piscine, et se trouve en bordure de mer. De la plage, je contemple le soleil qui se couche, qui embrase les flots et inonde le bateau non loin naufragé d’une lueur étrange.
Mais ce qui est frappant est la case commune, dénommé Impluvium. Le toit de cette très grande case ronde a en son centre une cavité qui permet de recueillir l’eau de pluie pour alimenter la nappe phréatique, notre source d’eau pour notre séjour. (La Sénégalaise des Eaux et la Sénégalaise de l’Électricité ne se rendent pas encore à Djijack.) L’électricité, pour le moment, vient de panneaux solaires, complimentés par un groupe électrogène le soir. Ce lieu est aussi le bar, le salon commun, et la bibliothèque ! Fans de BD, voici une adresse à retenir !
Les repas se prennent à l’Impluvium, en groupe à la grande table avec les autres invités ou seuls. Nous optons pour la première solution, et rencontrons ainsi nos futurs compagnons de route du lendemain. L’ambiance est joyeuse, enjouée, détendue. On se croirait, vraiment, en famille.
La suite.... au prochain numero, la balade en pirogue dans la mangrove !
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1 comment:
Bonjour
C'est par hasard que je tombe sur site, je suis moi même originaire de palmarin et je vis présentement en France.
C'est dommage que vous n'aviez pas pris la peine de visiter le coeur du village et de se rendre compte de l'hospitalité des gens...
Bref Je suis content de votre passage dans mon cher village.
De la part de SENE
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