February 15, 2005

Pin Pon ! Station Pompier ou le top des problèmes de transports dakarois (En Français)

Samedi dernier, sortie entre filles prévue pour Toubab Dialao. Au programme : plage, dodo, réserve de Bandia le dimanche matin.

J'étais particulièrement excitée à l'idée de ce weekend entre filles parce qu'il me semblait que ça faisait longtemps qu'on avait pas "reconnecté" entre copines, parceque j'avais envie, aussi, de sortir de Dakar.

Malgré un lendemain de veille un peu douloureux, je me rend en ville avec les autres, ou une délégation, dont j'étais, avait pour mission de louer une voiture avec chauffeur (un 7 place style corbillard) et de le ramener chercher le reste du groupe et les bagages. La station Pompier se situe à la sortie de l'autoroute, entre le plateau et la Médina. On s'y rend en taxi. Du moment que le taxi amorce son entrée sur le terrain de voitures, des gars, aux vêtements crados et en tapettes éculés se mettent à lui courir après, en nous criant à travers les fenêtres "vous allez ou ? vous allez ou ? Saint-Louis ? Ziguinchor ? Mbour ?"

Ces types à la mine inquiétante sont en fait des "courtiers" dont le boulot consiste, en fait, à trouver des clients et négocier des voitures. Le terrain est dégoutant, et je suis en sandales. Quelque chose de mouillé, de brun, de glissant et de non-identifiable frôle mes orteils. Copine n°1 et moi nous regardons avec un peu d'anxiété, alors que copine n°2 , très décidée, se met à arpenter le pavé à la recherche d'une bagnole à louer.

Si vous trouvez que négocier un taxi est épuisant, n'allez jamais à la station Pompier, vous allez en mourir ! Le prix dit acceptable se situait autour de 7.000Fcfa aller, mais nous ne trouvions personne pour nous offrir un tarif de moins de 13.000Fcfa pour l'aller seulement. En pleine scéance de pourparlers, comble du comble, une pluie diluvienne (Oui, vous avez bien lu !) s'abbat sur nous !

Grrrr ! Ça fait 5 mois qu'il n'a pas plu, et il faut que la première pluie nous tombe dessus un samedi matin en pleines négociations ! On s'est carapaté dare-dare sous un petit auvent, avec une cinquantaine de sénégalais qui semblaient trouver bien droles les toubabesses qui fuiyaient l'averse ! Finalement, on est rentrée bredouilles, pour trouver que copine n°3 avait négocié un taxi conventionnel pour l'aller-retour. La dépense de transport s'en trouvait doublée... par rapport au prix proposé à Pompier, et quadruplée par rapport au prix original !

Ça n'a fait ni une, ni deux dans ma tête : il pleut, j'ai mal au cheveux, ca coute cher, et si je me désiste, elles pourront retourner à leur budget initial en ne prenant qu'un seul taxi. Alors j'ai embrassé les filles, je leur ai souhaité une excellente fin de semaine, et je suis allée me coucher, sans l'ombre d'un regret !

No comments: