Le 25, nous allons à l’île de Ngor, au nord de Dakar !
L’après-midi commence avec un lunch en bord de mer. Comme toujours, la mer est très bleue, le ciel est sans nuage, le soleil est lumineux. De notre table, nous pouvons contempler l’île de Ngor, notre destination.
Puis, nous prenons la pirogue pour nous rendre à l’île. Cet épisode est source de beaucoup de rires, Maman, de bonne composition se prête au jeu, en riant et en nous répétant qu’elle déteste la pirogue ! Il faut dire que grimper sur cette embarcation est un exercice particulièrement fastidieux : la pirogue est très haute, on a les pieds dans l’eau, et en plus, cet objet aquatique est légèrement instable ! Heureusement que les préposés ont un genre de marchepied ! La mer est un peu houleuse, on est secouées dans la pirogue, on rit beaucoup !
Arrivées sur l’île, le choc : c’est plein de toubabs ! Alors qu’à la plage de Yoff on a le plaisir d’être à peu près seuls, ici on est en rang d’oignons ! enfin, on est de bonne composition, on fait les sardines, comme tout le monde. Par contre, la vue sur le rivage est imprenable !
Après quelques heures de farniente, on se prépare à repartir. Re-belote avec la pirogue, avec cette fois ci une variante rigolote : pas de marchepied pour vous, mesdames ! Maman, que tous les Sénégalais appellent maman aussi d’ailleurs, fini par embarquer dans la pirogue, grâce à l’intervention musclée de 4 gars du coin !
December 26, 2004
December 24, 2004
Noël et grand’ messe
Le 24 décembre, Maman est installée dans l’appartement de ma copine, nous nous préparons à fêter Noël.
Nous retrouvons Bill et les autres pour nous rendre au buffet sucré de Noël de l’Ambassade américaine. Petit feu d’artifice, beaucoup de sucreries, de rires et de discussion. Seule ombre au tableau : un malotru est parti avec le sucre à la crème de Maman sans que j’en goûte même un morceau ! L
Nous nous rendons à la cathédrale pour la messe de minuit. L’église est pleine, nous arrivons à nous nicher dans le chœur, sur les côtés. On ne voit pas l’autel, mais par contre on est au premier rang pour la chorale. La messe est très belle, les chants sont longs et très artistiques, très prenants. Je suis ravie d’être dans cette cathédrale où j’ai fait ma première communion.
Comme les Africains aiment la palabre, la messe est très longue et entrecoupée de prêches interminables. Je fais comme quand j’étais petite, j’admire le plafond, superbement peint, qui illustre la montée des Noirs et des Blancs au paradis. Je suis debout depuis le matin, et a 1h30 la messe n’est toujours pas terminée... Je lutte âprement contre le sommeil !
Nous retrouvons Bill et les autres pour nous rendre au buffet sucré de Noël de l’Ambassade américaine. Petit feu d’artifice, beaucoup de sucreries, de rires et de discussion. Seule ombre au tableau : un malotru est parti avec le sucre à la crème de Maman sans que j’en goûte même un morceau ! L
Nous nous rendons à la cathédrale pour la messe de minuit. L’église est pleine, nous arrivons à nous nicher dans le chœur, sur les côtés. On ne voit pas l’autel, mais par contre on est au premier rang pour la chorale. La messe est très belle, les chants sont longs et très artistiques, très prenants. Je suis ravie d’être dans cette cathédrale où j’ai fait ma première communion.
Comme les Africains aiment la palabre, la messe est très longue et entrecoupée de prêches interminables. Je fais comme quand j’étais petite, j’admire le plafond, superbement peint, qui illustre la montée des Noirs et des Blancs au paradis. Je suis debout depuis le matin, et a 1h30 la messe n’est toujours pas terminée... Je lutte âprement contre le sommeil !
December 23, 2004
Ile de Gorée
Le lendemain de son arrivée, j’ai congé de boulot. J’emmène Maman à Gorée, pour redécouvrir ce lieu que j’avais visité avec ma famille il y a 20 ans. Gorée est une île au large de Dakar qui est aujourd’hui classée par l’Unesco dans le patrimoine mondial de l’Humanité. Point stratégique dans la traite des Noirs dès les débuts de la colonisation, elle fut l’objet de guerres coloniales entre les Portugais, les Français, les Hollandais et les Anglais, avec victoire finale des Français. Gorée fut utilisée pour l’entreposage et l’embarquement d’esclaves africains jusqu’à l’abolition de l’esclavage par la Première République à la fin du XVIIIème siècle. Les bâtiments d’origine ont été maintenus jusqu’à aujourd’hui et perpétuent la mémoire des actes qui ont été commis à Gorée.
L’expérience Gorée commence avec la traversée jusqu’à l’île. Taxi de chez moi jusqu’à la Place de l’Indépendance en prenant un itinéraire qui m’est familier, et qui rappelle des souvenirs à Maman : la Corniche, Soumbédioune, descente du Boulevard de la République jusqu’à la Présidence, et la Place de l’Indépendance. Nous descendons à pied jusqu’au port, et je vois une partie de Dakar que je n’avais jamais vue,
Ayant des souvenirs clairs de la Maison des esclaves, nous choisissons plutôt de visiter le musée historique de Gorée. Les photos y sont interdites (désolée !). Le musée est abrite dans une enceinte historique (une ancienne caserne ?) de forme circulaire. Au centre de la cour, nous sommes entourées des portes en forme d’ogive, qui s’ouvrent sur les différentes expositions. Ces salles communiquent toutes entre elles et nous présentent l’histoire du Sénégal, et particulièrement de Gorée de l’ère du paléolithique à nos jours. De l’apparition de la race humaine sur le continent africain à la prédominance actuelle de l’Islam au Sénégal, en passant par la présentation des différents royaumes dioloff, mandingue etc. qui précédèrent la traite des esclaves dont Gorée était le centre, et l’ère coloniale au Sénégal, nous avons droit à un survol complet de l’histoire de la région.
Nous nous promenons dans l’île, profitons de l’architecture coloniale, très typique, les bâtisses sont peintes en jaune ou en rose, et surplombées de bougainvilliers en fleurs extraordinaires. Une petite église nous présente sa crèche, toute délicate. Nous marchons dans une grande allée bordée de Baobabs, jusqu’au sommet de l’île, pour contempler le coucher de soleil sur la mer, et Dakar au loin. Des artistes peintres proposent leur production le long du chemin, des toiles présentant des silhouettes élancées, fines et délicates, se livrant aux activités traditionnelles africaines : le pilage de mil, la danse, le portage, la pêche à la pirogue... à la descente nous prenons un petit café près de la plage, et achetons des colliers très fins, très typiques.
Au retour, nous allons souper au Just 4 U, pour l’anniversaire d’Andréa, ambiance musicale africaine et poisson grillé complètent la journée !
L’expérience Gorée commence avec la traversée jusqu’à l’île. Taxi de chez moi jusqu’à la Place de l’Indépendance en prenant un itinéraire qui m’est familier, et qui rappelle des souvenirs à Maman : la Corniche, Soumbédioune, descente du Boulevard de la République jusqu’à la Présidence, et la Place de l’Indépendance. Nous descendons à pied jusqu’au port, et je vois une partie de Dakar que je n’avais jamais vue,
Ayant des souvenirs clairs de la Maison des esclaves, nous choisissons plutôt de visiter le musée historique de Gorée. Les photos y sont interdites (désolée !). Le musée est abrite dans une enceinte historique (une ancienne caserne ?) de forme circulaire. Au centre de la cour, nous sommes entourées des portes en forme d’ogive, qui s’ouvrent sur les différentes expositions. Ces salles communiquent toutes entre elles et nous présentent l’histoire du Sénégal, et particulièrement de Gorée de l’ère du paléolithique à nos jours. De l’apparition de la race humaine sur le continent africain à la prédominance actuelle de l’Islam au Sénégal, en passant par la présentation des différents royaumes dioloff, mandingue etc. qui précédèrent la traite des esclaves dont Gorée était le centre, et l’ère coloniale au Sénégal, nous avons droit à un survol complet de l’histoire de la région.
Nous nous promenons dans l’île, profitons de l’architecture coloniale, très typique, les bâtisses sont peintes en jaune ou en rose, et surplombées de bougainvilliers en fleurs extraordinaires. Une petite église nous présente sa crèche, toute délicate. Nous marchons dans une grande allée bordée de Baobabs, jusqu’au sommet de l’île, pour contempler le coucher de soleil sur la mer, et Dakar au loin. Des artistes peintres proposent leur production le long du chemin, des toiles présentant des silhouettes élancées, fines et délicates, se livrant aux activités traditionnelles africaines : le pilage de mil, la danse, le portage, la pêche à la pirogue... à la descente nous prenons un petit café près de la plage, et achetons des colliers très fins, très typiques.
Au retour, nous allons souper au Just 4 U, pour l’anniversaire d’Andréa, ambiance musicale africaine et poisson grillé complètent la journée !
La visite de Maman
Ma maman est venue pour Noël. C’était merveilleux d’avoir auprès de soi sa mère, d’avoir totale confiance en son interlocuteur. Que de rires, de conversations joyeuses, de confidences échangées. Que c’est merveilleux aussi de se faire chouchouter par sa petite maman ! Grâce à une amie qui me prête son appartement, maman est installée à 2 pas de mon bureau, je peux ainsi prendre les 3 repas avec elle, y compris ma longue pause pour de 2 heures et demie.
December 20, 2004
L'ambiance précédant Noël a Dakar
Malgré le fait que le Sénégal soit un pays très largement musulman, les Sénégalais aiment faire la fête, et prennent l’occasion au vol. Bien sur, Noël ici est exempt de toute teinte religieuse. On célèbre la fin de l'année une semaine a l’avance, rek !
Quelques anecdotes :
Ø Mansour, 7 ans, musulman pratiquant et très fervent, m’a demande son cadeau de Noël.
Ø Le sapin de Noël en plastique est la commodité la plus facile a trouver en ville en ce moment, de même que les boules, guirlandes, pères Noëls musicaux, et autres gogosse de Noyel !
Ø La boutique électronique près de place de l'Indépendance a son propre Père Noël... Pauvre Sénégalais, enfoui dans son costume rouge et sa barbe blanche... Il doit avoir chaud...
Quelques anecdotes :
Ø Mansour, 7 ans, musulman pratiquant et très fervent, m’a demande son cadeau de Noël.
Ø Le sapin de Noël en plastique est la commodité la plus facile a trouver en ville en ce moment, de même que les boules, guirlandes, pères Noëls musicaux, et autres gogosse de Noyel !
Ø La boutique électronique près de place de l'Indépendance a son propre Père Noël... Pauvre Sénégalais, enfoui dans son costume rouge et sa barbe blanche... Il doit avoir chaud...
December 10, 2004
La conférence IIPI
Description générale
La conférence organisée par l’International Intellectual Property Institute (IIPI) portait sur la question de la propriété intellectuelle (IP) et du développement. Le programme s'étalait sur 3 jours :
Ø Jour 1 : IP et développement économique
Ø Jour 2 : IP et santé publique
Ø Jour 3 : IP et développement culturel
Conclusions
Ce qui ressort de ces trois jours de séminaires et que la protection des droits de propriété intellectuelle (brevets, marques de commerce, droits d’auteurs, appellations d’origines) est essentielle au développement des pays dits “sous-développés" :
Ø En matière de développement économique, il s’agit de rassurer les investisseurs étrangers en par l'établissement d’un système de protection de leurs droits, mais aussi de stimuler la recherche et développement locales en incitant les chercheurs a développer de nouvelles technologies.
Ø En ce qui concerne la santé publique, il s’agit surtout de protéger le public de médicaments contrefaits et donc de mettre en place des infrastructures de réglementation des médicaments et aliments. L’autre aspect essentiel est de rendre possible la production locale ou du moins d’augmenter l'accessibilité des populations aux médicaments essentiels.
Ø En ce qui concerne le développement culturel, les questions soulevées relèvent à la fois de la protection et du développement des ressources culturelles locales
Le rapport de réunion est disponible sur http://rapports.mgpilon.com
La conférence organisée par l’International Intellectual Property Institute (IIPI) portait sur la question de la propriété intellectuelle (IP) et du développement. Le programme s'étalait sur 3 jours :
Ø Jour 1 : IP et développement économique
Ø Jour 2 : IP et santé publique
Ø Jour 3 : IP et développement culturel
Conclusions
Ce qui ressort de ces trois jours de séminaires et que la protection des droits de propriété intellectuelle (brevets, marques de commerce, droits d’auteurs, appellations d’origines) est essentielle au développement des pays dits “sous-développés" :
Ø En matière de développement économique, il s’agit de rassurer les investisseurs étrangers en par l'établissement d’un système de protection de leurs droits, mais aussi de stimuler la recherche et développement locales en incitant les chercheurs a développer de nouvelles technologies.
Ø En ce qui concerne la santé publique, il s’agit surtout de protéger le public de médicaments contrefaits et donc de mettre en place des infrastructures de réglementation des médicaments et aliments. L’autre aspect essentiel est de rendre possible la production locale ou du moins d’augmenter l'accessibilité des populations aux médicaments essentiels.
Ø En ce qui concerne le développement culturel, les questions soulevées relèvent à la fois de la protection et du développement des ressources culturelles locales
Le rapport de réunion est disponible sur http://rapports.mgpilon.com
December 02, 2004
Le Vaudou Senegalais
J’ai eu récemment une discussion avec des amis sénégalais qui m’informent du fait que l’animisme est encore une pratique vivante au Sénégal. J’en profite pour décrire quelques rites qui m’ont été racontés.
a) La confession
La confession est un rite dont l'objectif est de purifier le sujet. Le "confessé" se présente devant le confesseur après avoir bu une concoction dont j'ignore la composition. S'il s'agit d'une femme, elle sera vêtue de la tenue traditionnelle féminine, c'est à dire un pagne sans rien d'autre pour le haut du corps. Pour les hommes, je ne sais pas, mais je présumerai que l'habillement est plutôt simple aussi. Le ou la personne à confesser se présente donc avec un offrande pour le confesseur (la personne que je connais a apporte un poulet). Puis elle s'assoit entre ses jambes de façon a lui faire dos, et lui raconte tous les péchés qu'elle pense avoir commis. Une fois la confession terminée, le sujet est libre de partir et le rite est fini. L'objectif est de purifier la personne afin qu'elle guérisse de quelque affection qu'elle ait.
b) Le sacrifice à l’arbre du village
Ce rite a pour objectif de maintenir la prospérité dans le village. Un arbre est choisi comme symbole des ancêtres et esprits du village. Une fois par année, on lui sacrifie une vache, c'est-à-dire qu'on égorge une vache en dessous dudit arbre et que l'on chante. Une fois la cérémonie terminée, on fait cuire l'animal et tout le monde en mange !
a) La confession
La confession est un rite dont l'objectif est de purifier le sujet. Le "confessé" se présente devant le confesseur après avoir bu une concoction dont j'ignore la composition. S'il s'agit d'une femme, elle sera vêtue de la tenue traditionnelle féminine, c'est à dire un pagne sans rien d'autre pour le haut du corps. Pour les hommes, je ne sais pas, mais je présumerai que l'habillement est plutôt simple aussi. Le ou la personne à confesser se présente donc avec un offrande pour le confesseur (la personne que je connais a apporte un poulet). Puis elle s'assoit entre ses jambes de façon a lui faire dos, et lui raconte tous les péchés qu'elle pense avoir commis. Une fois la confession terminée, le sujet est libre de partir et le rite est fini. L'objectif est de purifier la personne afin qu'elle guérisse de quelque affection qu'elle ait.
b) Le sacrifice à l’arbre du village
Ce rite a pour objectif de maintenir la prospérité dans le village. Un arbre est choisi comme symbole des ancêtres et esprits du village. Une fois par année, on lui sacrifie une vache, c'est-à-dire qu'on égorge une vache en dessous dudit arbre et que l'on chante. Une fois la cérémonie terminée, on fait cuire l'animal et tout le monde en mange !
La Course Au Logement
Je vous ai déjà parlé des problèmes de transport à Dakar. Un autre problème auquel est confronté toute personne vivant à Dakar (toubab ou buniul), est le problème du logement. Font exception à la règle les expatriés qui sont logés et véhiculés par leur employeur, qui eux bien sur n’ ont aucune raison de s’en inquiéter…
S’il y a une chose à savoir à Dakar, c’est que si on a besoin de quelque chose, il faut en parler, éventuellement on va trouver…
a) Les courtiers
Si il y a quelque chose à éviter comme la peste quand on est nouveau à Dakar, ce sont les courtiers. A moins d’être assez bien nanti pour pouvoir se permettre une belle arnaque, il vaut s’abstenir ou se faire conseiller par des habitués en qui on peut avoir confiance.
Quelques règles
1. Toujours s’assurer d’avoir un écrit ;
2. Toujours se rappeler que le courtier n’est pas la pour vous rendre service, il est la pour sa commission ;
3. Rien n’est garanti tant que le 1er mois de loyer (et la caution) ne sont pas payés entièrement au propriétaire ;
4. Si on vous offre de vous garantir un logement contre dépôt, ce n’est pas nécessairement une avance sur loyer ;
5. Il est possible, souhaitable et normal de vouloir rencontrer le propriétaire ;
6. La commission est négociable : les courtiers demandent toujours l’équivalent d’un mois de loyer mais il est possible de donner la moitié ou même moins;
7. Sauf exception, les charges (eau, électricité) ne sont pas incluses ;
8. Les toubabs paient toujours plus cher ;
9. Les logements meublés sont plus dispendieux.
b) Les chambres en famille
Pour un séjour de quelques mois, c’est probablement la meilleure option. En général, ces chambres sont plus abordables et surtout très bien tenues. Comme toujours, tout se négocie au Sénégal. Il faut par contre ne jamais oublier le facteur toubab.
Quelques règles
1. Toujours se rappeler que l’hygiène est un concept relatif : ce que votre famille sénégalaise peut faire n’est pas nécessairement ce que vous pouvez faire par ce que nos corps de sont pas adaptés, malgré tout, buvez de l’eau filtrée et lavez-vous les mains ;
2. En général, si on vit en famille et que l’on prévoit de recevoir des visiteurs chez soit (pour dormir) un supplément sera exigé ;
3. Les prix des chambres en famille varient de 5000fCFA à 15000Fcfa la nuit. (En comparaison, une chambre à l’hôtel Grenelle sur le plateau dans un hôtel moyen coûte 27000fCFA la nuit.)
4. Certaines familles imposent un couvre-feu à leurs hébergées (surtout les jeunes femmes).
S’il y a une chose à savoir à Dakar, c’est que si on a besoin de quelque chose, il faut en parler, éventuellement on va trouver…
a) Les courtiers
Si il y a quelque chose à éviter comme la peste quand on est nouveau à Dakar, ce sont les courtiers. A moins d’être assez bien nanti pour pouvoir se permettre une belle arnaque, il vaut s’abstenir ou se faire conseiller par des habitués en qui on peut avoir confiance.
Quelques règles
1. Toujours s’assurer d’avoir un écrit ;
2. Toujours se rappeler que le courtier n’est pas la pour vous rendre service, il est la pour sa commission ;
3. Rien n’est garanti tant que le 1er mois de loyer (et la caution) ne sont pas payés entièrement au propriétaire ;
4. Si on vous offre de vous garantir un logement contre dépôt, ce n’est pas nécessairement une avance sur loyer ;
5. Il est possible, souhaitable et normal de vouloir rencontrer le propriétaire ;
6. La commission est négociable : les courtiers demandent toujours l’équivalent d’un mois de loyer mais il est possible de donner la moitié ou même moins;
7. Sauf exception, les charges (eau, électricité) ne sont pas incluses ;
8. Les toubabs paient toujours plus cher ;
9. Les logements meublés sont plus dispendieux.
b) Les chambres en famille
Pour un séjour de quelques mois, c’est probablement la meilleure option. En général, ces chambres sont plus abordables et surtout très bien tenues. Comme toujours, tout se négocie au Sénégal. Il faut par contre ne jamais oublier le facteur toubab.
Quelques règles
1. Toujours se rappeler que l’hygiène est un concept relatif : ce que votre famille sénégalaise peut faire n’est pas nécessairement ce que vous pouvez faire par ce que nos corps de sont pas adaptés, malgré tout, buvez de l’eau filtrée et lavez-vous les mains ;
2. En général, si on vit en famille et que l’on prévoit de recevoir des visiteurs chez soit (pour dormir) un supplément sera exigé ;
3. Les prix des chambres en famille varient de 5000fCFA à 15000Fcfa la nuit. (En comparaison, une chambre à l’hôtel Grenelle sur le plateau dans un hôtel moyen coûte 27000fCFA la nuit.)
4. Certaines familles imposent un couvre-feu à leurs hébergées (surtout les jeunes femmes).
La Drague Dakaroise
Hé ! Ici, on m’appelle DRIANKE ! alors du coup, je me suis renseignée sur la signification de ce mot et j’ai découvert que pour les sénégalais, il y a plusieurs " marques " de femmes !
a) Diankhr
Se dit généralement des très jeunes filles, pucelles ou autres.
b) Diskette
Se dit des jeunes femmes minces, habillées de pantalons moulants à l’occidentale. Elles sont sexy est souvent très prisées par les jeunes hommes.
c) Drianké
Se dit des femmes (mariées), plus rondouillardes mais élégantes. En générale, s’applique aux grandes femmes… Elles aussi, ont pas mal de succès mais auprès des hommes un peu plus âgées.
d) Dieg
Une femme qui n’est plus célibataire, tout simplement…
Pour ce qui est des hommes, le seul terme que je connaisse pour le moment est celui-ci :
e) Thiof
Appellation du poisson le plus cuisiné au Sénégal (hmmmm fish !), se dit généralement des beaux hommes en demande auprès de la gent féminine.
a) Diankhr
Se dit généralement des très jeunes filles, pucelles ou autres.
b) Diskette
Se dit des jeunes femmes minces, habillées de pantalons moulants à l’occidentale. Elles sont sexy est souvent très prisées par les jeunes hommes.
c) Drianké
Se dit des femmes (mariées), plus rondouillardes mais élégantes. En générale, s’applique aux grandes femmes… Elles aussi, ont pas mal de succès mais auprès des hommes un peu plus âgées.
d) Dieg
Une femme qui n’est plus célibataire, tout simplement…
Pour ce qui est des hommes, le seul terme que je connaisse pour le moment est celui-ci :
e) Thiof
Appellation du poisson le plus cuisiné au Sénégal (hmmmm fish !), se dit généralement des beaux hommes en demande auprès de la gent féminine.
Le Consensus Sur La POLYGAMIE
Au Sénégal, 97% de la population est musulmane. Ça signifie aussi que la majorité des mariages sont polygames. J’ai eu à ce sujet quelques conversations intéressantes avec des sénégalais(es) :
a) Lui
Lui 1 : - Moi, Marie, je veux avoir 4 femmes.
Moi : - Ah bon ? mais dites donc, 4 femmes c’est beaucoup, en tout cas ça coûte cher à entretenir tout ça, non ?
Lui 1 : - non, 4 femmes, c’est bon !
Moi : - ah bon, et ben moi il me semble que 4 femmes sous le même toit qui partagent le même homme, elles vont se chamailler, ça va faire la bagarre ! ça fait pas une bonne ambiance tout ça quand même !
(les autres gars autour de rigoler)
Lui 1 : - non c’est pas grave ça, bon j’ai le droit d’avoir 4 femmes, je veux avoir 4 femmes.
Moi : - non, la vérité, c’est que tu veux t’amuser, c’est ça non ?
Lui 2 : - oui, c’est ça, avoue le que tu veux encore t’amuser !
Moi : - et toi, qu’est-ce que tu en penses ?
Lui 2 : - ah moi, je suis content avec ma femme, je n’en veux pas d’autres.
Lui 1 : - mais tu as le droit à quatre femmes pourtant !
Lui 2 : - oui, mais ça veut pas dire que je suis obligé…
b) Elle
Moi : - dis-moi, toi qui est musulmane, tu es mariée sous le régime de la polygamie ?
Elle 1 : - mais oui ! (comme si ça allait de soit)
Moi : - et pourquoi ?
Elle 1 : - mais tu l’as dit toi-même, je suis musulmane !
Moi : - et ça te dérange pas ?
Elle 1 : - mais, si il a le droit d’avoir quatre femmes, je vais pas l’en empêcher !
Moi : - mais quand même…
Elle 1 : - mais attend, un mari, il faut bien le gérer ! les hommes sont comme des enfants, il faut
les border, les nourrir, les occuper, les gérer au lit ! si tu t’occupes bien de ton mari, il n’ira pas
prendre une deuxième femme !
Moi : - ah ! je comprends, tu t’arranges pour le garder à toi quand même !
Elle 2 : - oui, d’ailleurs, ici quand un homme prend une deuxième femme, on dit que c’est parce qu’il n’est pas satisfait !
Elle 1 : - oui, en tout cas le mien, tant que je ne veux pas, il ne bouge pas !
Ah……à malin, maligne et demi !
a) Lui
Lui 1 : - Moi, Marie, je veux avoir 4 femmes.
Moi : - Ah bon ? mais dites donc, 4 femmes c’est beaucoup, en tout cas ça coûte cher à entretenir tout ça, non ?
Lui 1 : - non, 4 femmes, c’est bon !
Moi : - ah bon, et ben moi il me semble que 4 femmes sous le même toit qui partagent le même homme, elles vont se chamailler, ça va faire la bagarre ! ça fait pas une bonne ambiance tout ça quand même !
(les autres gars autour de rigoler)
Lui 1 : - non c’est pas grave ça, bon j’ai le droit d’avoir 4 femmes, je veux avoir 4 femmes.
Moi : - non, la vérité, c’est que tu veux t’amuser, c’est ça non ?
Lui 2 : - oui, c’est ça, avoue le que tu veux encore t’amuser !
Moi : - et toi, qu’est-ce que tu en penses ?
Lui 2 : - ah moi, je suis content avec ma femme, je n’en veux pas d’autres.
Lui 1 : - mais tu as le droit à quatre femmes pourtant !
Lui 2 : - oui, mais ça veut pas dire que je suis obligé…
b) Elle
Moi : - dis-moi, toi qui est musulmane, tu es mariée sous le régime de la polygamie ?
Elle 1 : - mais oui ! (comme si ça allait de soit)
Moi : - et pourquoi ?
Elle 1 : - mais tu l’as dit toi-même, je suis musulmane !
Moi : - et ça te dérange pas ?
Elle 1 : - mais, si il a le droit d’avoir quatre femmes, je vais pas l’en empêcher !
Moi : - mais quand même…
Elle 1 : - mais attend, un mari, il faut bien le gérer ! les hommes sont comme des enfants, il faut
les border, les nourrir, les occuper, les gérer au lit ! si tu t’occupes bien de ton mari, il n’ira pas
prendre une deuxième femme !
Moi : - ah ! je comprends, tu t’arranges pour le garder à toi quand même !
Elle 2 : - oui, d’ailleurs, ici quand un homme prend une deuxième femme, on dit que c’est parce qu’il n’est pas satisfait !
Elle 1 : - oui, en tout cas le mien, tant que je ne veux pas, il ne bouge pas !
Ah……à malin, maligne et demi !
Les P’tits Bobos
Tourista
Ici, tout le monde a la tourista un jour ou l’autre. Le pire, c’est qu’elle entre sans frapper la p’tite modite ! L’autre jour j’étais à la plage, et j’ai eu un épisode… la seule toilette que j’ai trouvé était (horreur !) une toilette turque ! Je maudit le sadique qui a inventé cet engin de dégradation de la personne humaine jusqu’à la 7ème génération !
Paludisme
J’ai remarqué que le palu (ou la malaria) sont ici l’objet d’une obsession et d’une ignorance étonnante. Tu as le rhume, on te dit que tu as le palu ; tu as mal au cœur, on te dit "c’est le palu", tu fait une gastro, même diagnostique.
Au fait, avis à quiconque pense prendre du Lariam à titre préventif, ce médicament devrait être retiré du marché. Il paraît qu’il fait halluciner, en tout cas moi j’ai arrêté de le prendre, (je suis déjà impaludée de toutes façons). Ras le bol d’avoir mal au cœur, de mal dormir et d’être dérangée la moitié de la semaine !
Ici, tout le monde a la tourista un jour ou l’autre. Le pire, c’est qu’elle entre sans frapper la p’tite modite ! L’autre jour j’étais à la plage, et j’ai eu un épisode… la seule toilette que j’ai trouvé était (horreur !) une toilette turque ! Je maudit le sadique qui a inventé cet engin de dégradation de la personne humaine jusqu’à la 7ème génération !
Paludisme
J’ai remarqué que le palu (ou la malaria) sont ici l’objet d’une obsession et d’une ignorance étonnante. Tu as le rhume, on te dit que tu as le palu ; tu as mal au cœur, on te dit "c’est le palu", tu fait une gastro, même diagnostique.
Au fait, avis à quiconque pense prendre du Lariam à titre préventif, ce médicament devrait être retiré du marché. Il paraît qu’il fait halluciner, en tout cas moi j’ai arrêté de le prendre, (je suis déjà impaludée de toutes façons). Ras le bol d’avoir mal au cœur, de mal dormir et d’être dérangée la moitié de la semaine !
Bush ne fait pas l’unanimité
Ici, il y a eu beaucoup de discussions autour des élections américaines. La majorité des américains que je fréquente ici ne sont pas en faveur de Bush. Le soir des élections, nous nous sommes regroupés à plusieurs pour écouter Fahrenheit 9/11, bien que nous sachions déjà que Kerry avait perdu.
C’était un peu comme si nous avions le désir de confirmer nos opinions respectives en se disant, et bien oui, voilà, la volonté du peuple américain est telle, pourtant… En même temps, Michael Moore est un peu démagogue dans son discours, il y a quelque chose de pamphlétaire dans son film. C’est vrai qu’avec des images et des bonnes coupures, on peut faire dire n’importe quoi, à n’importe qui.
En même temps, je ne peux pas m’empêcher de penser que le système électoral américain laisse à désirer. (A ce propos, on m’a finalement bien expliqué, merci B.!)
Alors pour ceux que ça intéresse, voilà le système, tel qu’expliqué par mon ami B. :
C’était un peu comme si nous avions le désir de confirmer nos opinions respectives en se disant, et bien oui, voilà, la volonté du peuple américain est telle, pourtant… En même temps, Michael Moore est un peu démagogue dans son discours, il y a quelque chose de pamphlétaire dans son film. C’est vrai qu’avec des images et des bonnes coupures, on peut faire dire n’importe quoi, à n’importe qui.
En même temps, je ne peux pas m’empêcher de penser que le système électoral américain laisse à désirer. (A ce propos, on m’a finalement bien expliqué, merci B.!)
Alors pour ceux que ça intéresse, voilà le système, tel qu’expliqué par mon ami B. :
- Des élections sont tenues dans chaque état américain, et ceci par le vote à majorité absolue.
- Pour chaque état gagné, les parties gagnent ses " Electoral votes " - mal traduit par " les grands électeurs ".
- Les votes électoraux sont distribué entres les états à proportion de la population.
- Le candidat qui a le plus de votes électoraux remporte l’élection.
Ce qui est extraordinaire, c’est que le nombre de votes électoraux gagnés ne représente absolument pas la volonté de l’état : à tout prendre, Bush et Kerry étaient à 50-50 à 136 000 voix près, mais Bush ayant les 136 000 voix supplémentaires, il a remporte la totalité des votes électoraux de l’Ohio (en non la moitié).
Gee Wiz ! Vive la démocratie !
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