Sur le plan personnel, j’apprend à composer avec la solitude, surtout avec le fait de ne pas avoir de points de référence. La personne chez qui j’habite a des valeurs très différentes des miennes, en fait je me sens plus africaine que lui, et pourtant c’est moi qui a été déconnectée de l’Afrique pendant les douze dernières années. Nous vivons comme deux étrangers sous le même toit, j’apprend donc à être totalement autonome, je me fait mon propre réseau, sans compter sur mon hôte pour mon intégration au milieu.
Je découvre ce que l’on vit quand on est seul à l’étranger, sans sa famille et ses amis, la difficulté de faire confiance, surtout la perte de tous les repères habituels. Pour pallier à ce manque, je rencontre un autre JPI à Dakar, nous formons un pacte tacite d’entraide, nous nous faisons mutuellement confiance par nécessité, sans pour autant dépendre l’un de l’autre, simplement c’est bon de pouvoir se confier à quelqu’un.
Je ne souffre pas trop de la solitude, je me trouve des réseaux de référence, avec des Sénégalais, mais aussi des Canadiens, des Français, des Espagnols, des Anglais, des Américains, des Algériens, des Camerounais. En blague, je me dis que Dakar est une véritable ONU !
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